Extrait
Caen 1920-1940
L'Art déco remplace progressivement l'Art nouveau au cours des années 1920. Il s'impose avec des formes géométriques et épurées, des ornementations stylisées. Architecture des grands équipements publics de l'époque : gares, postes, bains-douches, logements sociaux, l'Art déco est très prisé également par les particuliers qui se font construire des villas urbaines dans les nouveaux quartiers des faubourgs.
En Normandie, l'Art déco se marie avec le régionalisme local. Le pan de bois côtoie alors un vocabulaire plus moderne ; une hybridation caractéristique dans les rues de Caen.
L'architecture qui précède la guerre est le témoin d'un Caen éphémère, d'un patrimoine qui n'arrive que partiellement jusqu'à nous. Cependant, l'Art déco annonce, dans son épure, le style de la reconstruction, le modernisme, qui forgera la nouvelle image de la préfecture du Calvados.
Michaël Biabaud livre ici un travail de fourmi pour reconstituer l'élan de construction juste avant guerre, une période d'industrialisation et de modernisation de la ville, une période dynamique que la guerre va freiner. Il nous livre l’image de la ville si elle n’avait pas été en grande partie détruite. L’auteur accompagne le lecteur dans la découverte d’une portion de l’histoire de l’architecture : Art déco, Néonormand et modernisme et l’incite à regarder et redécouvrir la ville.